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Présentation et objectifs

Association privée et indépendante régie par la Loi de 1901, le Cercle pour l’aménagement du territoire (CPAT) a été créé en 1991 par deux chargés de mission à la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR), Hélène Roger-Vasselin et Claude Rousseau, et un collaborateur extérieur, Marc Nizery. .

Le Cercle pour l’aménagement du territoire (CPAT), un peu d’histoire.

 Les débuts : pourquoi un Cercle pour l’aménagement du territoire ?

Il s’agissait alors de rassembler des « datariens » souhaitant réfléchir et échanger ensemble, librement, au-delà des limites posées par leurs obligations professionnelles, aux questions d’aménagement du territoire, objet pour beaucoup d’une sincère et profonde passion. Il s’agissait aussi de veiller, et de se mobiliser le cas échéant, pour que la politique d’aménagement du territoire demeure une politique prioritaire de l’Etat

Les années passent

La DATAR a depuis disparu (en 2014) et ses attributions se sont fondues avec celles d’autres organismes (chargés en particulier de la politique de la ville) au sein d’une administration dédiée, l’actuelle Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

Les conditions de l’aménagement du territoire ont profondément changé en trente ans -contexte politique, économique, international, social : achèvement des grands équipements structurants du territoire national, responsabilités nouvelles attribuées aux régions et collectivités territoriales , élargissement de l’Union européenne, création de l’euro, formidable montée en force de la Chine, explosion du numérique… Des préoccupations nouvelles apparaissent, comme celles liées aux inquiétants changements climatiques ou aux conséquences de la crise sanitaire d’une exceptionnelle gravité que nous subissons depuis un an.

Aujourd’hui

 L’intérêt porté par les pouvoirs publics à l’aménagement du territoire s’est effacé avec le temps, mais pas celui d’une poignée de passionnés qui considèrent au contraire que ce concept est plus que jamais opérationnel -ce qu’a rappelé la crise des « gilets jaunes » à son origine. Ils ont à cœur de faire revivre cette « grande idée » et de la promouvoir auprès des décideurs : pour eux, le territoire est la solution à bien des soucis de notre temps et une promesse pour l’avenir.

Aujourd’hui, en 2021, le Cercle pour l’aménagement du territoire qu’ils constituent n’est plus une affaire de « datariens » mais de citoyens éclairés, de tous horizons professionnels et de toutes opinions, animés par la volonté farouche d’œuvrer en faveur du développement économique, social et environnemental de leur pays et d’anticiper l’avenir.

Promouvoir l’aménagement du territoire : les objectifs du Cercle

Promouvoir l’aménagement du territoire, et à cette fin informer, échanger, proposer : ainsi peuvent être résumés les objectifs du Cercle.

 Informer :

-en offrant une information régulière sur l’actualité de l’aménagement du territoire ;

  Echanger :

-en développant les occasions d’échange et de réflexion avec les acteurs et observateurs du monde en train de se faire (responsables économiques et sociaux, représentants de collectivités territoriales, hauts fonctionnaires, universitaires, journalistes…), en particulier par des conférences, des colloques ou des réunions-débats, des interviews ;

-en faisant participer ses adhérents et sympathisants à l’expression d’une vision renouvelée de l’aménagement du territoire, par exemple à travers des « appels à contributions » sur des sujets d’actualité ;

 Proposer :

-en produisant des réflexions novatrices sur les questions d’aménagement du territoire ;

-en intervenant auprès des décideurs, publics notamment, comme force de proposition.

Le Cercle ambitionne de devenir un pôle de rassemblement de ceux, citoyens responsables, quelles que soient leurs responsabilités, qui se sentent concernés par l’aménagement du territoire, c’est-à-dire, au fond, de leur environnement et de leur cadre de vie, dans un monde en constante et rapide évolution.

A propos de l’aménagement du territoire 

 Très brève et incomplète histoire de l’aménagement du territoire

En France, la prise de conscience de la nécessité d’un aménagement du territoire a été largement le fruit de la publication, en 1947, du livre choc du géographe Jean-François Gravier, Paris et le désert français, qui pointait l’énorme déséquilibre entre une capitale concentrant l’essentiel des facteurs de croissance, et le reste du pays.

L’une des réponses à ce défi a été la création par le général de Gaulle, en 1963, d’une administration de mission, la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR), animée par une poignée de chargés de mission (ils n’ont jamais été plus de quelques dizaines), sous la direction d’Olivier Guichard.

Les résultats considérables et l’histoire de cette institution sont retracés dans l’ouvrage consacré à son demi-siècle d’existence, La DATAR : 50 ans au service des territoires     publié en 2016 par le Cercle pour l’aménagement du territoire (CPAT) à la Documentation française.

Les lois de décentralisation, à partir des années 1980, ont progressivement fait intervenir de nouveaux acteurs, déterminants, qui partagent désormais avec l’Etat la responsabilité d’aménager le territoire ; de nouvelles institutions ont apparu. 

Une approche pragmatique et ouverte 

Le Cercle ne dispose d’aucun droit particulier, monopole ou privilège, à définir ce qu’est l’aménagement du territoire. Son approche est pragmatique et ouverte ; elle s’attache à rechercher et valoriser des solutions concrètes originales efficaces au service des territoires, non aux débats théoriques et aux querelles de chapelles.

Pour avoir une idée complète de la matière, on se permet de renvoyer au petit livre stimulant de Philippe de Castelbajac et Jérôme Monod, L’Aménagement du territoire  (Paris, PUF, collection Que sais-je ? 128 pages, dernière édition : février 2021).

Succinctement, on dira que l’aménagement du territoire est l’intervention volontaire et réfléchie des pouvoirs publics (Etat ou collectivités territoriales) pour, directement ou par incitation des acteurs publics et privés, favoriser un développement équilibré du territoire qui prévienne ou réduise crises et fractures. Moyens et modalités sont variés et évoluent, suivant les époques et en fonction des contextes : financement d’infrastructures, aides à l’installation ou au maintien d’entreprises ou de services sur certains territoires, encouragement aux coopérations, soutien aux transferts d’expérience, en sont quelques exemples, entre beaucoup d’autres.