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Hommage

Jean RUNEL

Jean Runel nous a quittés le 22 août dernier. Si l’on en juge par la photo qui illustrait le livret de la messe d’enterrement, il était encore quelques jours plus tôt, pour la fête du 15 août, entouré de toute sa famille dans sa chère maison de Camette dans le Gers. Il allait fêter ses quatre vingt deux ans.

Gaullisme, conversion industrielle des régions minières, développement régional illustrent pour moi le parcours de l’homme tel que je l’ai connu à la DATAR dès son origine.

Gaulliste, il l’était et le restera. Militant actif pour le retour du Général de Gaulle en 1958, il travaillera fidèlement aux côtés d’Olivier Guichard pour la réussite des institutions de la 5ème République naissante. Il ne quittera pas cette famille de pensée.

Homme d’entreprise, il présidera aux destinées des houillères du Centre Midi puis de la Lorraine. Son rôle, difficile dans cette période, était de mettre en oeuvre la conversion des activités minières de ces régions. Il le fera en ajoutant toute la chaleur qu’il savait exprimer pour adoucir les dures conséquences humaines de l’arrêt de l’exploitation charbonnière.

Développeur, il ne le sera pas seulement au service des régions minières, il suivra toujours avec attention son cher sud-ouest dont il savait vanter les mérites avec enthousiasme et conviction.

Développeur, il ne le sera pas seulement au service des régions minières, il suivra toujours avec attention son cher sud-ouest dont il savait vanter les mérites avec enthousiasme et conviction. Passant à la retraite, il se mettra encore au service de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gers pour lui apporter son savoir-faire.

Derrière sa façade maîtrisée, Jean Runel menait avec passion tout ce qu’il entreprenait. L’engagé volontaire parachutiste était toujours présent dans le fond de son tempérament et de ses réactions. J’entends encore sa voix chaude et légèrement traînante pousser ses « coups de gueule » parce que la DATAR n’en faisait pas assez pour Albi, pour Carmaux, pour la Lorraine, pour le Gers. Mais il savait aussi mettre la même vigueur pour défendre devant les élus locaux ou devant les syndicats de mineurs la politique nationale d’aménagement du territoire et ses porteurs, les hommes et les femmes de la DATAR.

Nous avons cheminé ensemble pendant les quinze années que j’ai passées à la DATAR. A sa famille, je tiens à dire toute ma reconnaissance pour le concours qu’il m’a apporté en même temps qu’il servait son pays et aussi toute ma tristesse de voir partir un compagnon de la première heure fidèle jusqu’au bout dans l’amitié.

François ESSIG